Quand le langage de la gestion épuise le sens du soin ( Replay -1/4)

journées d'étude soins palliatifs
quand le langage epuise le sens table ronde.jpgCette table ronde a ouvert une journée d’étude consacrée au « sens et non-sens en soins palliatifs ». La matinée était dédiée  à la dimension éthique du travail du Care et plus particulièrement à la question du non-sens. La première partie de cette matinée a permis d’interroger dans quelle mesure le langage de la gestion épuise ou non le sens du soin. A travers l’exemple très concret des réunions hebdomadaires d’élaboration du « planning soignants », les contradictions entre les différentes rationalités à l’œuvre (soignante, financière, gestionnaire) dans une unité de soins palliatifs ont été mises en évidence. Comment dépasser ces contradictions au service de la coopération collective ?
        • Par Elodie Pothin, Responsable formation et Gestionnaire planning soignants, MMJG
        • Anne-Caroline Frèrejacques, Infirmière coordinatrice, MMJG
        • Agata Zielinski, Maître de conférences en philosophie, Faculté de médecine de l’Université de Rennes 1

Animation  par Marie-Dominique Trébuchet
Maître de conférences en théologie et directrice de l’Institut supérieur de sciences religieuses, ICP

Cette vidéo est la première d’une série de 4

2-« Vous êtes inhumains » : le travail du Care à l’épreuve de l’agonie.

3- Les soins palliatifs et l’expérimentation démocratique.

4-A la source du Care…

 

 
Le principe des journées d’étude consiste à faire dialoguer professionnels et bénévoles de Jeanne Garnier avec des chercheurs en sciences humaines et sociales autour de questions inhérentes au travail de soin et d’accompagnement. Ces journées sont gratuites et ouvertes au public. L’ édition 2020, sur le thème : « Sens et non-sens en soins palliatifs » a été proposée en distanciel, suivie par plusieurs centaines de personnes en France, au Liban, en Suisse et en Belgique.

La journée du 18 septembre 2020 organisée par le pôle recherche de la Maison médicale Jeanne Garnier et le réseau RESSPIR a permis d’interroger ce qui, en soins palliatifs, relève du sens et du non-sens. Ce questionnement se trouve exacerbé par la crise sanitaire : les mesures d’hygiène et de sécurité appliquées pour ralentir la propagation du virus affectent les pratiques de soin au risque d’une érosion du sens et d’un épuisement. A l’inverse, le contexte sanitaire encourage les initiatives et la créativité, permettant potentiellement de retrouver du sens et de l’enthousiasme. Le concept de « culture palliative » a fait office de fil rouge tout au long de la journée. Dans quelle mesure l’expérience du sens ou du non-sens que l’on fait en soins palliatifs a-t-elle un lien avec la possibilité d’honorer ou non ce bien précieux que nous avons en partage ? La culture palliative, si difficile à définir, tire sa substance des règles de travail et des règles de métier qui se transmettent de générations en générations, largement invisibles, inscrites dans les gestes du soin, dans le souci des détails, dans cette succession de petits riens qui représentent « tout ce qu’il reste à faire lorsqu’il n’y a plus rien à faire ». La mise en visibilité de ce travail du Care exige que chacun prenne le risque de dévoiler ce qui compte pour lui, ce qui a de l’importance, ce qui a de la valeur. C’est ce qu’ont brillamment fait les huit membres de la Maison médicale Jeanne Garnier tout au long de cette journée en dialoguant avec des chercheurs en philosophie, en éthique médicale et en psychologie.

 

Télécharger ici le programme de la journée en pdf


Cette journée est organisée en partenariat avec
le Réseau Santé, Soins et Spiritualités.

reseau RESSPIRle RESSPIR, désire :

  • promouvoir au sein de nos sociétés et cultures : la compréhension, la reconnaissance et l’intégration de la spiritualité dans les milieux de la santé en lien et en tension avec les traditions religieuses ;
  • contribuer au développement de l’interdisciplinarité permettant d’être davantage sujet de sa propre histoire dans son lien à soi, à l’autre et à l’institution.

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En 2021 et 2022, l’établissement a bénéficié de crédits du Ségur « Investissement du Quotidien » financés par le Plan National de Relance et de Résilience (PNRR) lui-même financé par l’Union Européenne.